L’archéologie à Fréjus

Fragiles et vulnérables, les traces enfouies de notre passé sont protégées.

En France, c’est l’État qui organise et contrôle les recherches archéologiques menées sur son territoire.

En 2001, la France s’est dotée d’une loi régissant la réalisation des fouilles archéologiques qui se présentent sous deux formes : l’archéologie programmée, qui est uniquement motivée par la recherche scientifique sur un site non menacé ; l’archéologie préventive, qui a pour but de fouiller et étudier un site avant sa destruction par un projet d’aménagement.

Le métier et les méthodes sont les mêmes dans les deux cas, c’est surtout le devenir du site qui diffère.

L’archéologie préventive est un mode de recherche archéologique mis en œuvre lorsque des travaux d’aménagement menacent de détruire des vestiges. Mais l’immense majorité des sites archéologiques reste totalement invisible avant les terrassements et une part de la complexité réside dans la sauvegarde de la donnée scientifique de ces sites menacés.

Afin de définir les secteurs concernés par la destruction de vestiges, l’État a délimité des zonages archéologiques à l’échelle des communes.

Fréjus, ville ancienne de plus de 2000 ans, est particulièrement concernée par cette problématique. Son zonage de présomption de prescription archéologique concerne environ 70 % de son territoire. C’est en partie pour répondre à ce besoin que la ville de Fréjus s’est dotée d’un service habilité pour l’archéologie préventive pour une période allant de l’âge des Métaux à l’Époque moderne.

Depuis 2003, date de l’habilitation par les ministères de la Culture et de la Recherche, la direction de l’Archéologie et du Patrimoine de la Ville a réalisé sur le territoire de la commune 117 diagnostics.

Sur la même période, 30 fouilles archéologiques ont été menées, pour une surface d’emprise totale de 59523 m². 18 d’entre elles sont situées dans le périmètre de la ville antique intramuros, les autres étant disséminées soit le long de l’ancien trait de côte (Reydissart, Villeneuve, Lanterne d’Auguste, bas Valescure), soit dans les campagnes (Calliès, Caïs, Capitou).

Toutes ces opérations sont le reflet du renouvellement urbain de la ville d’aujourd’hui.

Au-delà des opérations d’archéologie préventive, les archéologues de la Ville sont intervenus sur d’autres types d’opérations :

  • 13 opérations programmées, soit 3806 m²
  • 16 opérations d’urgence, soit 4788 m²
  • 9 suivis de travaux (passage de réseaux, voiries, etc.), soit 636 m²
  • des prospections et carottages – des études du bâti (caves, groupe épiscopal, enceintes, aqueduc…)