Eh bien, pas tout à fait ! C’est même certainement une soirée assez inédite qui s’est jouée ce samedi soir sur la pelouse raphaëloise de Louis-Hon entre l’équipe est-varoise et son adversaire provençal. Avec, quasiment dès le coup d’envoi (3e), une longue balle à destination du Fréjusien Mo’ Ouchmid, relativement anodine semblait-il, mais qui allait marquer le premier tournant de cette rencontre. Le portier aubagnais Alex Berghout, sans doute pas encore tout à fait dans son match, se lança au-devant de l’attaquant adverse, pour se saisir du ballon… malheureusement pour lui quelques centimètres en dehors de sa surface de réparation.
De l’importance du gardien…
C’est à tout le moins la vision qu’en aura eue l’arbitre, M. Kani, qui appliqua dès lors le règlement, adressant… un carton rouge au gardien visiteur.
Stupeur dans le stade et une incompréhension, à tout le moins une sanction jugée relativement sévère. S’en suivirent quelque 3 à 4 minutes de palabres avant que Berghout ne quitte la pelouse de Louis-Hon et que son capitaine, Gaëtan Théreau n’enfile les gants pour se mettre dans les cages…
Car aussi stupéfiant cela puisse-t-il s’avérer, l’entraîneur Mohamed Sadani, apparemment en proie à des soucis d’effectif, avait aligné quatre remplaçants seulement sur la feuille de match… mais pas de second gardien !
©Philippe Corbin
À peine installé dans son nouveau rôle de gardien, Gaëtan Théreau ne peut que regarder le ballon rentrer dans son but pour l’ouverture du score signée Akim Orinel
Toujours est-il que, sur le coup-franc occasionné, le capitaine Akim Orinel faisait une nouvelle fois parler sa patte gauche, envoyant le ballon dans les filets aubagnais pour l’ouverture du score (1-0, 5e). Cela n’allait néanmoins pas réellement libérer les joueurs intercommunaux, qui tombaient dans un faux rythme et laissaient surtout le ballon à leurs adversaires, lesquels ne s’avouaient pas vaincus malgré le coup du sort du début de match. Même si Clément Lumé, gardien local, ne fut pas vraiment inquiété.
Pour autant, comme les Fréjusiens se laissaient (trop) souvent prendre au piège du hors-jeu, ils ne surent faire fructifier leur avantage numérique sur le terrain, voyant deux nouvelles réalisations logiquement refusées…
©Philippe Corbin
L’instant fatidique où l’arbitre de la rencontre vient de prendre une décision importantissime, expulser le portier aubagnais, Alex Berghout
Orinel, le toucher de balle !
Il fallut attendre en fait attendre les arrêts de jeu de ces 45 minutes initiales (+3) pour voir un nouveau coup de patte (gauche) magique d’Akim Orinel lober Théreau et donner un avantage plus conséquent au repos (2-0).
©Philippe Corbin
La patte gauche magique du capitaine Orinel pour faire le break à la 45e +3
Le danger pour les Fréjusiens était de savoir comment ils allaient attaquer le retour des vestiaires. Sur la pointe des pieds comme ç’avait été le cas 40 minutes durant avant le repos et, a contrario, pied au plancher pour essayer de planter le 3e et assurer pratiquement définitivement le match. C’est finalement la 2e option que choisirent les protégés de Charly Paquillé, et bien leur en prit puisque, sur un nouveau jeu rapide, Ouchmid s’en allait inscrire le but du (double) break pour, logiquement, achever Aubagne et tuer tout suspense (52e).
©Philippe Corbin
Troisième but pour l’Étoile des pieds de Mohamed Ouchmid à la 52e minute de jeu
Et la lumière ne fut plus… ou la sobriété énergétique
Oui mais voilà, à quelque 4 minutes du terme de cette rencontre, non sans que Savane ait donné une proportion moins sévère au score (1-3, 77e) sur un nouveau temps faible fréjusien, le disjoncteur du stade… disjoncta, plongeant acteurs et spectateurs dans le noir le plus complet. La règle est simple en cas : si la lumière n’est pas revenue 45 minutes après l’interruption, le match est arrêté et le sort du match est remis entre les mains d’une commission pouvant décider de faire jouer à une autre date les quatre minutes restantes (nonobstant les potentiels arrêts de jeu), voire de faire totalement rejouer le match.
©Philippe Corbin
Liongo et les attaquants étoilistes auraient pu (dû) inscrire plus de buts et soigner leur goal average
Débuta alors une longue et fébrile attente – surtout pour les Fréjusiens craignant que les trois points quasiment dans leur besace n’en viennent à leur échapper – avant qu’à 20h14, 21 minutes après qu’ils se soient éteints, les lampadaires daignèrent (enfin) se rallumer.
©Philippe Corbin
Il reste moins de quatre minutes à jouer lorsque les projecteurs et toutes les lumières de Louis-Hon s’éteignent… pour plus de 20’ d’attente et de stress pour les Étoilistes
Quelques nouvelles minutes d’échauffement, puis l’arbitre relança les 22 acteurs pour 6-7 minutes supplémentaires, les toutes dernières avant de libérer l’Étoile qui, engrangeant là un précieux succès, n’entrevoit une vraie lumière lui permettant de retrouver la première partie du classement (9 pts, 7e).