Alerte chikungunya (mise à jour)

Publié le 4 septembre 2025
Depuis fin juillet, 47 cas de chikungunya autochtones ont été déclarés à l’ARS sur la commune de Fréjus, plus particulièrement dans le quartier du vallon de Valescure qui concentre 45 cas autochtones de chikungunya confirmés à ce jour.

Un cas autochtone est une personne qui n’a pas voyagé pendant sa période d’exposition au virus et qui s’est donc contaminée dans le Var par piqûre d’un moustique tigre local.

Pour mémoire, le chikungunya s’attrape par piqûre de moustique tigre contaminé par le virus. Le moustique tigre, vecteur du chikungunya, a un rayon d’action relativement court de 150m. La prévention/destruction des gites larvaires est le seul moyen efficace pour réduire la densité vectorielle durablement.

Sur la base des déclarations des cas par les professionnels de santé, l’ARS organise la lutte contre les épidémies d’arboviroses. Des actions de lutte anti vectorielle  sont organisées autour des lieux de passage des cas pendant leur période d’exposition et de virémie.

Ainsi, des actions de lutte antivectorielle ont déjà été réalisées dans ce quartier autour des lieux de vie ou passage des cas : suppression des gites larvaires, traitements adulticides pour éliminer les moustiques tigres éventuellement contaminés, sensibilisation du public pour la suppression au long cours des gites larvaires dans les jardins des particuliers…La plupart des habitants ont été rencontrés par l’EID méditerranée, l’opérateur public de démoustication de l’ARS PACA, courant août. L’ARS et Santé publique France ont également mené une enquête épidémiologique en porte à porte les 20 et 21 août, avec la participation de la mairie de Fréjus et de l’ECAA afin de rechercher d’éventuels autres cas et ajuster les mesures de lutte anti vectorielle.

Les actions de lutte anti vectorielle vont se poursuivre, la chaine de transmission n’étant pas encore maîtrisée.

Dans ce cadre, il est essentiel que vous puissiez relayer les messages de prévention à la population et que chacun agisse à son niveau :

  • se protéger contre les piqûres de moustique :

– Appliquer un répulsif cutané spécial moustique tigre, sur les zones de peau découvertes – Porter des vêtements longs et amples ;

– Utiliser les ventilateurs qui gênent les moustiques ;

– Installer des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres). Il existe également des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés ; 

– Attention : les bracelets anti-insectes, huiles essentielles, appareils sonores à ultrasons, rubans, papiers et autocollants gluants, etc. dont l’efficacité n’a pas été démontrée contre les maladies ne sont pas recommandés.

  • en cas de symptômes (fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires et/ou articulaires, maux de tête, éruption cutanée) : 

– consulter son médecin,

– éviter les déplacements,

– continuer à se protéger des piqûres de moustiques.

Un malade qui se fait piquer contamine un moustique qui pourra être à l’origine d’un nouveau foyer.

L’ARS va lancer une opération ciblée de communication par sms pour informer et sensibiliser les habitants aux gestes de prévention et enrayer la propagation du chikungunya (se protéger des piqûres, consulter si symptômes et éviter les déplacements pendant la virémie).