Alerte chikungunya (mise à jour)

Publié le 2 octobre 2025
A la date du 1er octobre 2025, 72 cas de chikungunya autochtones ont été déclarés à l’ARS sur la commune de FREJUS. Les cas qui se concentraient auparavant sur le quartier du Vallon de Valescure s’étendent dorénavant plus au sud mais également à d’autres zones.

Un cas autochtone est une personne qui n’a pas voyagé pendant sa période d’exposition au virus et qui s’est donc contaminée sur notre territoire par piqûre d’un moustique tigre local.

Pour mémoire, le chikungunya s’attrape par piqûre d’un moustique tigre contaminé par le virus. Le moustique tigre, vecteur du chikungunya, a un rayon de déplacement assez court de 150m. La prévention/destruction des gites larvaires est le seul moyen efficace pour réduire sa densité durablement.

Sur la base des déclarations de cas par les professionnels de santé, l’ARS organise la lutte contre les épidémies d’arboviroses. Des actions de lutte contre les moustiques potentiellement contaminants sont organisées autour des lieux de passage des cas pendant leur période d’exposition et pendant laquelle le virus est présent dans le sang de la personne (virémie).

Ainsi, des actions de lutte anti vectorielle ont déjà été réalisées dans ces quartiers autour des lieux de vie ou passage des cas : suppression des gites larvaires, traitements adulticides pour éliminer les moustiques tigres éventuellement contaminés, sensibilisation des particuliers pour la suppression au long cours des gites larvaires dans leurs jardins, travail avec les collectivités…La plupart des habitants concernés ont été rencontrés par l’EID méditerranée, l’opérateur public de démoustication de l’ARS PACA.

Les actions de lutte anti vectorielle vont se poursuivre, la chaine de transmission n’étant pas encore maîtrisée. Il est important de faciliter le travail des équipes de l’EID en leur laissant l’accès aux jardins.

Dans ce cadre, il est essentiel que vous puissiez relayer les messages de prévention à la population et que chacun agisse à son niveau :

  • se protéger contre les piqûres de moustique :

– Appliquer un répulsif cutané spécial moustique tigre, sur les zones de peau découvertes – Porter des vêtements longs et amples ;

– Utiliser les ventilateurs qui gênent les moustiques ;

– Installer des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres). Il existe également des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés ; 

– Attention : les bracelets anti-insectes, huiles essentielles, appareils sonores à ultrasons, rubans, papiers et autocollants gluants, etc. dont l’efficacité n’a pas été démontrée contre les maladies ne sont pas recommandés.

  • en cas de symptômes (fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires et/ou articulaires, maux de tête, éruption cutanée) : 

– consulter son médecin,

– éviter les déplacements,

– continuer à se protéger des piqûres de moustiques pendant une semaine.

Un malade qui se fait piquer contamine un moustique qui pourra être à l’origine d’un nouveau foyer.

  • Eviter la prolifération des moustiques en suppriment les eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques pondent et se développent :

– vider les coupelles des plantes et tout ce qui retient de petites quantités d’eau (mobiliers de jardin, bâches…), au moins une fois par semaine ;

– ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (jouets des enfants, seaux, arrosoirs) ;

– fermer hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d’eau.

Pour en savoir plus :
Les maladies à transmission vectorielles