Vue d’ensemble du chantier en arrière de la ZA du Capitou (© D.R. Aurélien De Sa, mairie de Fréjus)
Après les premières interventions réalisées sur le deuxième semestre 2019 (*), la priorité a été, en ce début d’année 2020, de remplacer un certain nombre de dalles à l’arrière de la ZA du Capitou, au tout début de l’ouvrage canalisé.
Les arrières de la ZA du Capitou consolidés
La poursuite de l’année sera mise à profit pour une multitude d’autres opérations. Ainsi « finaliserons-nous le contrôle (voire le remplacement si nécessité il y a) des longrines, mais également des fissures dans les dalles et des rejointements », précise Aurélien De Sa, responsable en mairie de Fréjus du service “conduite des opérations de lutte contre les inondations“, et précisément en charge de cette opération. « Les 16 km de rives (2 x 8 km) auront de fait été revus cette année. »
Les travaux de confortement des digues du Reyran se concentrent la reprise et le contrôle des longrines, ou encore le remplacement des dalles qui le nécessitent
Autre intervention importante, maintenant que la plupart des rampes d’accès ont été refaites (voir travaux 2019 (*) ci-après) : l’aménagement et la rénovation des pistes de crêtes, la consolidation des talus enherbés en pied de digue. Des barrières seront même ajoutées pour en limiter l’accès.
L’accès aux digues toujours interdit !
Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler à ce sujet que les digues du Reyran font toujours l’objet d’un arrêté municipal en interdisant l’accès, à pied ou quelque soit le mode de locomotion (VTT, moto, scooter, autres…). Ceci, non seulement en raison du confinement sanitaire que l’on traverse, mais déjà tout bonnement pour la sécurité des gens qui s’y aventureraient et des personnels des entreprises y travaillant.
Les clapets du ruisseau canalisé du Reyranet (visuel ci-dessous), à l’intersection avec le Reyran au gué du même nom (derrière le lotissement des Vergers de Sainte-Croix), seront « modernisés et rénovés. Y seront ajoutés des batardeaux pour permettre la déconnexion entre les deux cours d’eau en cas de nécessité, comme la défaillance d’un clapet lors d’une crue par exemple ».
Un diagnostic des parties immergés des blocs d’enrochement à hauteur de la STEP du Reyran
À venir encore un mur de soutènement sur une rampe d’accès côté Montourey, alors qu’une “chicane“ (identique à celle conçue rue de Montourey justement) devra être réalisée en cœur de voirie sur la voie longeant le Reyran côté Vallée rose.
Aurélien De Sa évoque encore « une piste provisoire dans le cours d’eau au droit de la station d’épuration, dans un secteur que l’on connaît un peu moins. Nous allons effectuer là un diagnostic des parties immergées des blocs d’enrochement, et adapter ceux-ci afin de garantir la stabilité de l’ouvrage ».
Un diagnostic des parties immergées de blocs d’enrochement au droit de la station d’épuration sera réalisé cette année (© D.R. Google Maps)
Le respect des règles de distanciation
La situation sanitaire que traverse le pays actuellement et les conséquences engendrées n’empêchent donc pas le déroulement des travaux, mais l’impactent tout de même. Non en ce qui concerne le respect des règles de distanciation – « nous ne sommes pas nombreux, nous travaillons sans aucune difficulté », confirme en ce sens le chef de chantier.
Pour autant, « chaque étape est compliquée, admet de son côté Aurélien De Sa. À l’exemple de l’approvisionnement en matières premières avec une économie et un secteur d’activité tournant plus ou moins au ralenti ».
Des travaux essentiels pour la ville de Fréjus
Le plus important demeure néanmoins que les travaux, « essentiels pour la commune dans la lutte contre les inondations » (protection de la plaine du Reyran en cas de crue centenale), se poursuivent, y compris dans les conditions quelque peu délicates du moment. Une opération qui, au final, représente un coût total d’un peu plus de 5 millions d’euros TTC (1,3 M€ pour la phase initiale en 2019, 3,8 M€ sur cette tranche 2020), financés à 60 % par la ville de Fréjus, pour le solde par l’État.
(*) La première phase de travaux, de juillet à décembre 2019, a consisté à gérer plusieurs types de désordres, avec un mot d’ordre, « traiter les zones les plus sensibles en priorité » : reprise des longrines et traitement des fissures et rejointements entre les dalles sur les secteurs les plus fragilisés.
Les rampes d’accès aux digues ont également fait l’objet de remodelage ou de (re)créations, et certains pieds de digue purgés, reprofilés et confortés (ci-dessous, chemin des Plaucudes). L’objectif étant ici de renforcer l’ouvrage sous tous ses aspects (lire notamment notre dernier article relatif dans le journal municipal, Fréjus le Magazine n°54 du mois de mars 2020).
La fragilité des talus, comme ici au fil du chemin des Plaucudes, a contraint à reprofiler ces derniers et à les conforter, terminés par un large fossé empierré